LA COURBE DE PERFORMANCE : RÉSULTANTE DE LA CONCENTRATION EN SODIUM DANS VOTRE SUEUR

Pourquoi l'entraînement physique modifie la concentration en sodium de la sueur ?

  • Adaptation à la chaleur :

L'entraînement, surtout dans des conditions chaudes, entraîne une acclimatation thermique. Les glandes sudoripares deviennent plus efficaces pour refroidir le corps, augmentant la production de sueur pour une meilleure dissipation de la chaleur.

  • Économie de sodium :

L'entraînement intensif favorise l'adaptation rénale et la réabsorption du sodium. Les reins ajustent leur fonction pour conserver le sodium, ce qui réduit sa perte par la sueur.

  • Modification des glandes sudoripares :

Avec l'entraînement, les glandes sudoripares deviennent plus efficaces. Elles sécrètent une sueur plus diluée, contenant moins de sodium, afin de conserver cet électrolyte crucial pour d'autres fonctions corporelles.

Comment l'entraînement modifie la concentration en sodium de la sueur ?

  • Augmentation de la réabsorption de sodium :

Les glandes sudoripares possèdent des canaux spécifiques qui réabsorbent le sodium avant que la sueur n'atteigne la surface de la peau. L'entraînement régulier stimule cette réabsorption, diminuant la concentration en sodium dans la sueur.

  • Acclimatation à la chaleur :

Lors de l'exposition répétée à la chaleur, le corps augmente la production de sueur tout en réduisant sa concentration en sodium. Cela se produit parce que les glandes sudoripares deviennent plus sensibles à l'aldostérone, une hormone qui favorise la réabsorption du sodium.

  • Ajustements hormonaux :

L'entraînement modifie les niveaux hormonaux, notamment l'aldostérone et l'ADH (hormone antidiurétique), qui jouent un rôle clé dans la régulation du sodium. L'augmentation de l'aldostérone améliore la capacité des glandes sudoripares à réabsorber le sodium.

Exemple pratique :

Un athlète qui commence à s'entraîner régulièrement peut initialement perdre beaucoup de sodium par la sueur. Cependant, après plusieurs semaines d'entraînement, le corps de l'athlète s'adapte. Les glandes sudoripares deviennent plus efficaces pour réabsorber le sodium, ce qui se traduit par une sueur moins concentrée en sodium. Cela permet de conserver le sodium pour d'autres fonctions vitales, comme la régulation de la pression sanguine et le maintien de l'équilibre hydrique.

En résumé, l'entraînement physique modifie la concentration en sodium de la sueur par des adaptations physiologiques et hormonales, visant à optimiser l'efficacité de la thermorégulation tout en conservant les électrolytes essentiels.

COMMENT INTERPRÉTER CES DEUX COURBES ET LEURS DIFFÉRENCES ?

Nous avons vu que plus un athlète est entrainé plus il transpirera rapidement. Son corps apprend dans le temps à réguler la chaleur produite durant l'effort.

La courbe bleue (athlète entraîné) montre que l'athlète commence à transpirer après 18 minutes d'effort alors que sur la courbe orange, (l'homme sédentaire) a besoin de 7 minutes supplémentaires soit 25 minutes pour commencer à transpirer.
Les deux pics en début de chaque courbe correspondent au déclenchement sudoral pour chaque athlète. Le corps relâche dans un premier temps sueur et sodium sans s'ajuster réellement. Une fois que le corps analyse l'intensité de l'effort fournie, la sueur produite et donc le sodium qu'elle contient trouvent leur vitesse de croisière. C'est-à-dire un plateau pour un effort d'une intensité continue (sans variation de ce celle-ci).

Plus un athlète est entrainé, moins il va relâcher de sodium. De la même manière, son corps apprend à réguler le sodium qu'il libère pendant l'effort, il s'adapte. Dans ce graphique, l'athlète entrainé va atteindre un plateau de 22 mmol environ (concentration en sodium) rapidement quand l'homme sédentaire atteindra lui un plateau beaucoup plus haut de 80 mmol.

Ceci-dit, nous pouvons déterminer le niveau d'un athlète à partir de plusieurs données :
- à quel moment il commence à transpirer (déclenchement sudoral)
- le niveau de sodium dans sa sueur (concentration en mmol)

A partir du débit sudoral, nous déterminons les pertes en eau, sodium et estimons les pertes associées en autres minéraux.

  • Triathlète

    Courbe d'un triathlète sur vélo pour une session de 1 heure à 150W.
    Déclenchement sudoral au bout de 2 min, juste après avoir effectué sa première transition en enfilé son brassard hors de l’eau.
    (L’objectif pour 2025 est de rendre complètement étanche le brassard pour la pratique du tri dans son intégralité notamment avec la partie natation).
    L’athlète atteint au bout de 6 minutes son plateau autour de 17 mmol. Le temps pour lui de redescendre d’une transition réalisée rapidement et non sans stress.
    Ici il s’agit d’un sportif capable de réaliser un triathlon format L en un peu moins de 5 heures.

  • Runner sur fractionné

    Courbe d'un runner sur fractionné.

    Déclenchement sudoral après échauffement de 20 minutes.

    Les vagues correspondent aux changements d’intensité.
    Analysez et comparez dans le temps vos seuils de concentration de sodium dans
    votre sueur pour vous dépasser. Tels les seuils aérobie et anaérobie, découvrez et repoussez vos limites grâce à la courbe de performance.

    Ici il s’agit d’un sportif capable de réaliser un semi-marathon en moins de 1h28.

    Pour découvrir votre courbe dans l’application, scrollez vers la droite.